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Le Web a connu sa genèse au début des années 1990. Très rapidement, les premiers sites ont vu le jour et il a donc été nécessaire de créer des outils qui permettent d’effectuer des recherches au sein de ce magma d’informations en cours de création. À cette époque, ces outils de recherche pour consultant SEO étaient de deux sortes :

1. Le SEO à ses débuts

Les annuaires (Yahoo!, le Guide de Voilà, Nomade, l’Open Directory ou Dmoz) listaient les sites web en les rangeant dans des « tiroirs » appropriés, des rubriques ou sous-rubriques correspondant au contenu qu’ils proposaient. 

Le consultant SEO connait Yahoo qui à ses débuts a été l’un des premiers annuaires du Web en 1994, avant de devenir un portail généraliste depuis. L’annuaire français a été abandonné en 2010… 

Chaque site y est décrit sous la forme d’un titre et d’un rapide descriptif. Cet annuaire est l’un des derniers « dinosaures » de ce type existant encore aujourd’hui, avec cependant – et hélas ! – un électroencéphalogramme quasi linéaire… Ces annuaires étaient parfaits pour trouver des sites web, des sources d’information au sens général. Mais ils ont été assez rapidement supplantés par les moteurs de recherche.

2. Le consultant SEO de nos jours

Aujourd’hui, le consultant SEO sait que les annuaires ne sont en effet plus du tout utilisés par une majorité d’internautes pour rechercher une information. Néanmoins il peut exister des annuaires régionaux, professionnels ou créés dans une optique de référencement. Nous y reviendrons lorsque nous parlerons du netlinking (action de rechercher des liens pointant vers votre site).

Les moteurs de recherche référencent, pour leur part, des pages web. Les premiers (WebCrawler, Infoseek, Lycos, Excite…) recensaient quelques centaines de milliers de pages (à comparer à Google qui référence actuellement plusieurs centaines de milliards de documents). Les premiers moteurs avaient, pour simplifier, un critère de pertinence assez frustre : si un internaute tapait le mot-clé « formation », par exemple, dans le formulaire de recherche, c’était la page qui contenait le plus de fois ce mot qui arrivait en premier ! Autant dire que, rapidement, certains webmasters se sont amusés à faire du « bourrage de mots-clés » (keyword stuf ing) pour essayer de passer devant les autres.

3. Le SEO et AltaVista

Certains sites, notamment dans le domaine du rachat de crédit, en devenaient presque illisibles tellement certains termes étaient répétés et, parfois, cachés (en blanc sur fond blanc, par exemple, ce qui fait bien rire les référenceurs actuels qui considèrent ces pratiques comme datant du paléolithique inférieur… La grande classe, quoi !). Puis, fin 1995, est arrivé AltaVista (racheté depuis par Yahoo!, qui l’a ensuite tué à l’été 2013). Ce moteur, leader en Europe à son époque, basait en partie sa formule de classement sur l’analyse de la balise meta keywords, qui était présente dans le code de la page (également appelé code source ou code HTML) et ressemblait à ceci : cette balise contenait ainsi une suite de mots-clés qui étaient lus par les moteurs de recherche et qui servaient à déterminer le sujet de la page et donc sa pertinence…

Cette procédure peut être différente selon les navigateurs, les systèmes d’exploitation (Windows, Mac…), etc. Le plus souvent, le code HTML peut être affiché au moyen du raccourci clavier Ctrl+U ou en effectuant un clic droit sur la page et en sélectionnant une option de type Afficher le code source dans le menu contextuel. Sinon, cherchez dans les différents menus du navigateur web où se trouve cette fonctionnalité.

4. Que dit Google de tout ça?

Une fois le code HTML de la page affiché, identifiez, dans les premières lignes, la balise meta keywords. Une surprise vous y attend. 🙂 Vous pouvez renouveler cet exercice sur n’importe quelle page web. Si vous ne trouvez pas cette balise dans le code HTML, c’est que son concepteur n’a pas jugé bon de l’intégrer… À la fin des années 1990 est arrivé Google, et les ingénieurs qui ont créé ce moteur se sont vite aperçus que la lecture de la balise meta keywords ne pouvait pas suffire à bâtir un moteur de recherche pertinent. Il fallait aller plus loin !

Ses concepteurs (Sergeï Brin et Larry Page) ont donc révolutionné le petit monde de la recherche sur le Web en créant un outil simple, rapide et efficace. Leur idée de génie a été de se dire que le fait d’analyser une page web et son contenu ne suffisait pas pour évaluer sa qualité, sa pertinence par rapport aux termes saisis par l’internaute. Il fallait également créer une autre famille de critères, basés sur les liens pointant vers cette page. En clair, plus on parle de vous, plus on vous cite, et plus vous êtes populaire. Sur le Web, cette popularité est caractérisée par les liens : plus une page est pointée par d’autres pages populaires, plus elle devient elle-même populaire. C’est le principe du PageRank (du nom de Larry Page), l’un des critères de pertinence de Google qui est, aujourd’hui encore, dans l’ADN du moteur.